vendredi 14 octobre 2011

le vin c'est un des plaisirs de la vie


Le vin c'est un des plaisirs de la vie, et c'est un plaisir qui donne envie de partager, lorsqu'il est bu de façon modérée.

Le vin donne envie d'échanger, et d'apprendre, combien de choses dans notre vie sont de tels déclencheurs ?

Voici quelques témoignages sur ce qui plaît dans le vin (certains sont en anglais, parce que la culture du vin est partagée par beaucoup de peuples sur la terre sur toutes les continents !)



LE VIN, C’EST LA LIBERTE !
Ce que j’aime le plus dans le vin, c’est d’abord et avant tout la notion de partage et d’échange qu’il suppose.
 Car une bouteille se partage, il n’y a rien de plus incongru ou de plus triste, que de la boire seul.
 Mais c’est aussi cette extraordinaire subjectivité qu’il y a à défendre un cru plutôt qu’un autre. Subjectivité qui traduit l’affirmation de notre liberté à préférer ces saveurs-ci à celles-là.


 Cette liberté ne pouvant puiser sa source que dans l’expression multiple des terroirs. Hors cette multiplicité des terroirs, point de salut pour les balades gustatives au gré de ses envies puisque l’on basculerait, dans le cas contraire, vers l’uniformisation des goûts.
Bien plus que les cépages, ce sont les terroirs, le travail des vignerons, le talent des hommes et des femmes, dans le respect de la nature, qui comptent pour moi.
Le vin, je l’achète pour le boire. En ce sens, une cave ne doit pas être un musée, mais un endroit où l’on aime descendre pour sortir d’un casier LA bouteille qui correspondra le mieux à la soirée que vous préparez avec vos amis. Etant entendu que la cave est aussi à votre image, elle est une illustration intime de votre personnalité.
De mes dégustations, je retiens le souvenir d’une soirée avec deux amis où nous avions ouvert « un grand Échézeaux » vers 3 heures du matin – un sacrilège, j’en conviens, mais que je suis prêt à renouveler demain - dont je ne me rappelle malheureusement plus le millésime ni le propriétaire. 


J’étais jeune… Nous avions refait le monde jusqu’au lever du jour, sans qu’il bouge d’ailleurs d’un iota. Ce fut pour moi le véritable déclic de ma passion pour le vin.


 Après, après… Des découvertes au fil des années : mes premières visites du côté de Tain l’Hermitage et sur les rives du Rhône pour lesquelles j’éprouve depuis longtemps une réelle tendresse, mes découvertes alsaciennes et des fabuleux Rieslings, le retour vers les Vouvrays et les Chinons de ma Touraine, la rencontre avec plusieurs magnifiques vins du Languedoc-Roussillon et quelques extases bordelaises…
Je dirai enfin que le vin est aussi un perpétuel apprentissage et une leçon de vie permanente : on a beau avancer dans l’âge, l’expérience n’y fait rien et on reste novice à tout instant. Car le vin, oui, est aussi école de patience et d’humilité.

Jean-Claude BONNAUD







Ce que j'aime dans le vin ?
C'est d'abord le plaisir immédiat, sensoriel.


 La vue, l'odorat, le goût sont sollicités de manière évidente, l'aspect "tactile" est lui aussi important.


 C'est le plaisir plus cérébral d'arriver à mettre un mot (pas forcément codifié, mais qui _me_ parle) sur des sensations ressenties, des senteurs, une texture. Ca demande du temps, de l'expérience, un apprentissage.
 Ce n'est assurément pas nécessaire, mais c'est, je trouve, enrichissant. C'est l'immersion dans une culture (sic) qui m'a longtemps été étrangère, et qui depuis m'intrigue et me passionne.
 Pourquoi y a-t-il des vignobles ici et pas là, pourquoi ces cépages ? Comment s'est construite la hiérarchie des terroirs ? Pourquoi ces différentes manières de travailler ("chimie" ou "bio", mécanique ou manuel, ... )? Par quel miracle des siècles de viticulture n'ont pas conduit à l'émergence d'une "méthode unique", mais bien au contraire d'une multitude de solutions propres à chaque hectare, voire à chaque parcelle de vigne plantée sur la planète ?
 Pourquoi cette soif des classements, des notes ? Pourquoi ces prix pour les crus les plus prestigieux ? Comment s'y retrouver dans le dédale des appellations ? Qu'est-ce qui différencie un bon caviste d'un mauvais caviste ? (Les deux vendent pourtant du vin ... :
La compréhension du vin, du monde du vin, fait référence à des éléments historiques, religieux, économiques, sociologiques, diététiques, culturels.
 Quand je bois un verre de vin, je ne bois pas une canette de soda semblable à des milliards d'autres, remplie sur une ligne intégralement robotisée.
 Je bois le produit d'une vigne plus ou moins bien traitée par un vigneron qui réfléchit à son vin, et qui n'y réfléchit pas de la même manière que son voisin d'AOC.
Ce que j'aime dans le vin, c'est qu'il permet de connaître des moments que je n'oublierai jamais. C'est le plaisir de partager ça, en plus, heureux oenophile que je suis, avec celle que j'aime. Que le vin soit simple, ou prestigieux, qu'il soit rouge ou blanc, taillé pour la garde ou à boire dans le mois, certains instants sont magiques.
 Ce que j'aime dans le vin, c'est le souvenir de cet après-midi du printemps 2004, au pied du pic Saint-Loup, dans la combe de Mortiès, avec le maître de chai du domaine. Le coup de coeur pour ces vins, pour ce site incroyable, pour cette lumière ..
Eric Cabrol.







Ce que j'aime dans le vin, en dehors du plaisir de la dégustation, de l'émotion qu'il procure et des bienfaits dont il regorge c'est ce qu'il suscite. C'est-à-dire l'art de vivre fait de goût, de qualité, de traditions et de convivialité.
 Mais c'est aussi cette recherche patiente et permanente du génie créateur de l'homme qui l'a élaboré, élevé avec l'aide des saisons cosmiques et des forces telluriques de la nature et du terroir qui ont permis au raisin de mûrir.

Je l'aime ce vin parce que la connaissance accroît le plaisir, déguster c'est mobiliser et focaliser tous ses sens et son intelligence.
 Il faut apporter tout son imaginaire, toute sa mémoire et son esprit d'association d'idées, tout relier, tout retrouver, tout ramener à cet instant précis, à ces quelques décilitres de vin pour y découvrir, une géographie, une histoire, un terroir, un cépage, des hommes aux mains meurtries qui ont cultivé vinifié et élevé.
C'est donc un plaisir que l'on partage, qu'il faut gagner, observer, écouter, sentir peu importe si la réussite est due au bois ou au talent du viticulteur, l'essentiel est de croquer dans le vin comme dans un grain de muscat aux notes de miel, de raisin sec, de concentration.
 Le vin est comme un jardin secret enfoui plusieurs mètres sous terre de sorte que dans nos caves certaines étiquettes portent deux millésimes : le millésime réel et le millésime de cœur ou affectif nous rappelant un événement.

Les vins ont une facette cachée qui ne se réveille qu'en présence d'un plat, sorte d'alchimie et de récompense ultime pour les explorateurs du goût.
Et puis le "geste" qui consiste à descendre dans sa cave pour ranger, choisir ou rêver devant une bouteille en pensant à une maison, à une femme, à des amis ou encore à son Père.
Max Maurel








Extrait du numéro 300 des Wine Dinner de François Audouze qui décrit avec beaucoup de poésie et de délicatesse ses rencontres avec des bouteilles parfois anciennes 
Le Pouilly-Fuissé Château de Fuissé 1959 est servi. Les traces de vie existent mais ce vin ne mérite pas plus d’une demie gorgée, car la cause est entendue, le vin est mort. Celui qui le remplace est un Chablis Moutonne Grand Cru Long Dépaquit 1959 qui est la perfection absolue du chablis. Un convive cite Clos Sainte-Hune tant la similitude est possible avec le prince des rieslings. Mais le chablis sait tracer sa propre route faite d’épanouissement des parfums, de rectitude en bouche et d’un final d’une rare fraîcheur. C’est la sauce aux mousserons qui forme une continuité gustative exemplaire avec le chablis qui en épouse la trame. 

Dès que nous sommes servis du plat et des deux vins, nous sommes tous conscients que nous allons vivre un de ces moments d’extase dont il ne faut pas perdre la moindre miette. Un silence se fait et nous prions tous pour que l’inexorable marche du temps soit stoppée sur cet instant. Une des jolies femmes de la table parlera d’orgasme, tant ce que nous vivons est intense. 

Le plat est fait de deux parties. A gauche, c’est la joue de veau et à droite la truffe blanche d’Alba qui incendie nos narines sur son risotto. En face de la joue de veau il y a un verre de Château Gazin 1959 et en face du risotto il y a un verre de Pétrus 1967. Cela pourrait donner lieu à quatre combinaisons mais en fait, personne n’a envie d’essayer de modifier la latéralité naturelle : le Gazin est diaboliquement parfait avec la joue de veau mais surtout avec sa sauce impérieuse, et le Pétrus ayant capté le parfum de la truffe blanche comme les plantes carnivores gobent les insectes, nous sommes en présence de deux accords de fusion absolument confondants de pertinence. 
A chaque bouchée et à chaque gorgée je me dis : « mon Dieu, arrêtez la marche du temps et laissez-moi jouir à jamais de ces accords irréels ». 
Le Gazin est d’une couleur de folle jeunesse, d’un rubis goutte de sang. Son nez est pénétrant et poivré. En bouche, la précision de sa trame et sa force s’imposent face à la doucereuse langueur de la joue. Le Pétrus a une couleur un peu plus trouble et d’un rubis birman. Le nez est érotiquement féminin, annonçant des caresses insoutenables. En bouche il pianote sur des notes douces, charmeuses, et le message velouté emporte le cœur. Mille fois je suis revenu sur ces accords, trouvant à chaque fois un plaisir de plus. Ce qui m’a le plus saisi, c’est la conscience que j’avais de vivre un moment inoubliable. 
Quand le jeune convive à ma gauche évoque la nécessité de décrire ce Pétrus dans mes commentaires je lui réponds que j’en serais bien incapable tant le charme de ce Pétrus agit dans sa globalité, sans qu’on puisse en disséquer la moindre partie.
Personne à la table, y compris le vigneron de Beaune ne sait quelle est l’origine du Beaune cuvée Estienne Hospices de Beaune "Corcol" 1938. Le nez est résolument bourguignon et prometteur, et son goût dépasse de loin ce que je pouvais imaginer de l’année 1938, qui n’a pas laissé une trace indélébile dans l’histoire du vin. Le vin est charmeur, goûteux, et le râble de lièvre lui répond.
adresse Internet où vous pourrez retrouver l’ensemble des comptes rendus de François Audouze : 







 As to what I like in wine, the answer is all over the map ! I drink wine almost every day, whether with a meal or by itself, so affordability is very important but as to specific qualities in wine, there’s certainly not a single component that I look for other than that it provide pleasure while drinking. And that can come from a subtle and elegant wine as easily as from a structured or fruit forward wine as long as the wine does what it sets out to do well. 

As to my best souvenirs of tasting, there is no doubt that my favorite region is the south of France and I drink more Chateauneuf, Lirac, Côte du Rhône, Rasteau and Gigondas than any other wine. 

To learn more about the industry, I worked part time in a wine shop for a summer and as far as the next big consumers of wine are concerned, I will say that the buying habits of people who post on eRobertParker.com are NOT reflective of the general buy habits of the much larger group of everyday consumer.


Jeb Dunnuck  The Rhone Report USA







I really enjoy introducing my friends to wine.  Most are not familiar with better wines ... especially properly aged wines and their eyes really open when they taste something new.
Last month we invited a group of 10 over for dinner. Most did not know each other.  We decided to taste through Pinot Noir from several different areas.  New Zealand, France (Burgundy) California and Oregon.  Each wine was served directly from the bottle so that the guests could see what they were drinking.
We gave each guest a list of the 12 bottles and they were asked to grade each wine as they would a school paper ... A, B, C etc.
As we tasted through the wines, some wonderful discussions materialized.  And, people tried to identify the components of the wine as to taste (blueberry, cedar, tobacco etc).  
In the end, a wine from Oregon won the night.  And everyone took their lists home so they could look for the wines.
The best part ... I received a call from one of the participants who wanted to invite the same people over to their house for dinner and asked me to put together a tasting from another area.  This time it will be the southern Rhone, Bandol and Provence.  And, we will start with whites (I'll bet they have never tasted Rousanne and perhaps Viongier + a ringer or two from Tablas Creek in California co-owned by the Perrin family of Ch. Beaucastel) then move to Rouge.
If this had just been a "food" dinner, it would have ended at the door.  Wine brought us together.
Stephen Pohlman
Park City, Utah





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